Auvirnhats, Gascous, Carcinòus, Lemouzis countro li Catares

16 Novembre 2017

Auvirnhats e Gascous countro li Catares

Li Catare èrou d’arganhòus que creziou que lou mounde èro estat creat per lou Diable, lou cos dei fennos, la naturo : lou Puèch Mari e li chatous, e nousto charo lengo !

Se vèi que mai qu’uno eretgìo, lou Catarisme èro una vertadièro perversiou, un derroucomen dei valours. Li Catares detestabou la vido, e se coumprend que lours admiratours occitans ajou coulabourat ammé li Boche en 1940-44 : lou nazisme porto en el la mèmo aziranço de la vido que lou Catarisme.

Lis occitans venerou li Catares, vaqui una provo de mai que ço que lis interesso, acò’i pas nousto lengo, mas lou separatisme pel separatisme, ou pulèu, per se restaca à Barcilouno d’Esponho, rejounhe la « raça blosa ».

Ж

Dien « La Cabreta » se presentabo lou vejaire d’un legèire lemouzi soubre la lengo, l’ourtougràfio, l’Istòrio, un fum de causos… Aquel ome dizio per eisemple :

« Durant d’annadas, e dins belcop d’oubratges, lou païs oucitan se limitavo a las regious Miejour-Pireneios e Lengadoc. L’istoria dels Catares representa ges lou passat del Païs d’Oc. »

E fetivomen !

A l’escazenço d’una critico de Davide Martini soubre un anacrounisme paregut dien La Despacho

- ounde se parlabo de « coalition occitane » à la batalho de Murèt, quand lou mot « occitan » èro pas estat inventat ! –

Yan Laffitte o sourtit l’Histoire générale de Languedoc de dom Claude Devic et dom Joseph Vaissete.

Remarco

Pere Segound d’Aragoun venio pas à Murèt per generousitat, inquèro min per soulidaritat, mas per espandi sis estats.

Fetivomen dïn « L’Història dels Països catalans » de Ferran Soldevila, i trouban :

- que l’imperialisme catalô en Itàlio e en Grècio coumencè quand li coumtes de Barcilouno aguèrou renounciat à « l’espandimen territouriau delai las Pireneios »

- que i avio de Corts Catalanes, de Corts Aragoneses, de Corts Valencianes, e de Corts Sicilianes.

Aquéssi parloments, coumpausats d’elegits dei vilos di territòris councernits, utilisabou lou catalô, ço qu’es nourmau en Catalounho, be un pauc estranh en Aragoun et Reiaume de Valéncio, e toutalomen escandalous en Sicìlio.

Laidounc, se Pere Segound avio ganhat à Murèt, i aurio agut un « regne de Llenguadoc » ou « regne de Provença » ounde la lingo ouficialo sario estado lou catalô de Barcilouno d’Esponho. La lingo d’oc sario estado counsiderado coumo un patai mesprezable, exactomen coumo li gestapoccitans la counsiderou, çaquedelai.

Ж

pp. 286-287

An 1209

LVI. — Les croisés se joignent devant Béziers.

Les croisés, après s’être reposés quelque temps à Montpellier, se mirent en marche sous la conduite de l’abbé de Cîteaux.Le lendemain ils campèrent devant Béziers dans la résolution d’en faire le siège.

Deux autres corps les joignirent alors. Le premier venoit du côté d’Agen & étoit commandé par l’archevêque de Bordeaux, les évêques de Limoges, de Bazas, de Cahors & d’Agen, par Gui, comte d’Auvergne, le vicomte de Turenne, Bertrand de Cardaillac, (Dounco, un Lemouzi de Courrezo) le seigneur de Castelnau de Montratier qui conduisoit ceux du Querci, &c.

Љ

Li Carcinòus atabé, ammé nautres countro li Catares, coumo dien la bourrèio que dis :

« Lou coucut canto, mìo

Canto pas lonh d’eici,

Lou coucut canto, mìo

Canto pas lonh d’eici,

Guel canto din l’Auvernho,

Respound din lou Carci,

Guel canto din l’Auvernho,

Respound din lou Carci. »

Љ

Nous avons deux actes de Gui, comte d’Auvergne : il déclare dans l’un, qui est daté de Mercœur, le 26 d’avril de l’an 1209, qu’étant résolu de marcher contre les hérétiques dans les pays d’Albigeois, il assigne le douaire de Pétronille de Chambon, sa femme; l’autre 4 est son testament qu’il fit au château d’Hermenc, le 26 de mai suivant, étant sur le point de partir contre les hérétiques

……………………………………

L’autre corps, qui joignit la grande armée des croisés devant Béziers, venoit du côté du Velai & étoit commandé par l’évêque du Puy ; il avoit pris sa route par le Rouergue & avoit passé à Caussade, dans le Querci, & à Saint Antonin, sur les frontières de l’Albigeois; ces deux villes, que les croisés auroient pu prendre, se rachetèrent par une grosse contribution, de quoi ils furent fort blâmés. Ils entrèrent ensuite dans le Toulousain & brûlèrent en passant le château de Villemur sur le Tarn.

Љ

San lis Auvirnhats, de naciou prouvençalo,

Francés també un pauc bessai,

Mas occitans saren jamai !

« Auvernho, tourre-mèstro del Païs d’Oc », coumo escrivio Vermenouzo.

Li Gascous, pas mendres que lis Auvirnhats

pp. 329-332

An 1210

LXXXVII. — Siège & prise de Minerve.

Le château de Minerve étoit alors une des plus fortes places du royaume.

Simon, après son arrivée devant ce château avec ses troupes & celles de la vicomté de Narbonne, investit la place & distribua les quartiers; entre les chevaliers qui servoient sous ses ordres étoient Robert de Mauvoisin, Pierre de Richebourg, Gui de Lucé, Jean de Monteil, Ferrin d’Issy, Gui de Lévis & Ancel de Coëtivi. Il paroît aussi qu’Alice de Montmorency, sa femme, & Amauri, son fils aîné, se trouvèrent à ce siège. Simon prit son quartier du côté du levant; Gui de Lucé, chevalier françois, à la tête des Gascons, établit le sien au couchant; le vicomte Aymeri se posta vers le nord avec ses vassaux & les bourgeois de Narbonne; enfin le reste de l’armée entreprit l’attaque du côté du midi. On dressa aussitôt les machines pour battre la [330] place : les Gascons construisirent un mangonneau, & Simon fit élever un pierrier si lourd qu’il en coûtoit vingt & une livres par jour pour le mettre en mouvement; les assiégés se défendirent de leur côté en désespérés & firent périr un grand nombre de croisés dans leurs fréquentes sorties. Ils entreprirent entre autres un dimanche de mettre le feu au pierrier de Monfort qui les incommodoit beaucoup; dans ce dessein ils y appliquèrent des paniers pleins d’étoupes & d’autres matières combustibles imbibées de graisse, & y [Éd. origin. T. III, p. 194] mirent le feu sans que les assiégeans s’en aperçussent. Ceux-ci accoururent cependant & éteignirent le feu.

……………………………………………………..

Après cette exécution, tous les autres habitans de Minerve renoncèrent à l’erreur & se convertirent. Quant à Guillaume, seigneur ou vicomte de ce château, Simon lui donna en échange divers domaines aux environs de Béziers ; mais Guillaume lui manqua de fidélité bientôt après.

Љ

Remarcat al passatge que «tous les autres habitans de Minerve renoncèrent à l’erreur & se convertirent. » e fouguèrou dounc pas tuats nimai empresounats.

La vulgato gestapoccitano de Bob Lafont nous ensenho dien soun « Istòria d’Occitania » que « li crouzats tuèrou toùti lis abitants, catouliques, jousieus e catares ». Remarcat : nous ensenho també qu’ « Alibèrt es un grand lenguisto », ha ha ha ! Vezet coumo es crezible, lou paure Lafont !

Љ

p. 629

An 1228

XXXVIII. — Les François ravagent les environs de Toulouse.

Humbert de Beaujeu, après avoir été spectateur inutile de la prise de Castelsarrasin [par le comte de Toulouse], s’avança jusqu’à Lavaur dans le dessein d’aller assiéger Saint-Paul sur l’Agout ; mais il changea bientôt d’avis & s’approcha de Toulouse. Il campa au voisinage de cette ville vers la Saint-Jean-Baptiste, dans un lieu appelé Pech-Almari, situé vers le levant, & ayant été joint par les archevêques d’Auch & de Bordeaux, par divers évêques, barons & communes de Gascogne, il ravagea toutes les vignes qui occupoient les hauteurs. Il transféra ensuite son camp à Montaudran & partagea ses troupes en trois corps, dont l’un fourrageoit tous les jours les moissons, l’autre rasoit les maisons fortes du pays, & le troisième déracinoit les vignes. C’est ainsi que les François, ayant l’évêque de Toulouse à leur tête, portèrent la désolation dans les environs de cette ville pendant l’espace de trois mois qu’ils y séjournèrent. Après cette exécution militaire, les prélats, les barons, les chevaliers & les peuples de Gascogne s’en retournèrent, & le reste de l’armée s’avança vers Pamiers. […]